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JO : polémique sur le genre !

Editorial La Presse

Vous dire que cette semaine le monde est parti dans tous les sens serait un euphémisme ! En effet, cette semaine de grandes valeurs ont été ébranlées. Au centre de cet immense séisme qui a touché les milieux politiques se trouve la boxe. Laissez-nous vous faire une confidence : la boxe a toujours été considérée comme un sport maudit pour ses pratiquants malgré la fascination qu’elle exerce sur le public, mais on ne l’imaginait pas à ce point maudite et ingrate lorsque nous parlons de la pugiliste algérienne Khelif et des atteintes graves à sa dignité de femme, de sportive et d’être humain.

Une polémique sur le genre qui a défrayé toutes les chroniques du monde. Rappelons qu’Imane Khelif a été disqualifiée lors des derniers championnats du monde en Inde (2023) par la Fédération internationale de boxe (IBA) parce ce que son taux de testostérone était «trop élevé». Elle ne pouvait donc pas participer aux tournois féminins. Après sa victoire fulgurante contre l’Italienne Angela Carini aux JO 2024, cette polémique a refait surface. A partir de quel taux de testostérone une personne est considérée comme de sexe masculin ? A notre connaissance, aucune loi ne le stipule. Le monde médico- sportif n’a pas tranché non plus. Et c’est peut-être au nom de cette absence de loi que le Comité olympique international a admis la boxeuse algérienne dans la compétition féminine. D’autant plus que des filles qui sont dotées d’une force de frappe extraordinaire, on en a vu dans ce sport et il en a toujours existé dans toutes les cultures du monde. Cela ne faisait pas d’elles des personnes de sexe opposé. Il y a des athlètes hors normes que la nature a gatés. Autrement dit, c’est le but des JO de les mettre en valeur. Le basketteur français Victor Wembanyana, par exemple, du haut de ses 2,40 mètres, possède un atout de taille, le judoka français Teddy Riner a une morphologie et des capacités physiques et mentales exceptionnelles. Personne n’a crié à la triche !

Retour à la cérémonie d’ouverture qui a consacré tous les clichés du genre et qui a fait dans la provocation avec le «détournement» de la dernière Cène du Christ. De grandes valeurs telles que la masculinité et la féminité ont été ébranlées, ce qui a déclenché une grande colère dans une bonne partie du monde. Imane Khelif est-elle victime de cette colère ? Est-elle en train de payer pour toutes les dérives de la culture «woke»? Est-ce parce qu’elle n’a pas les critères de la féminité occidentale ?… Mais elle reste femme, boxeuse et Algérienne !

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